Petit Chahut

Royal... majestueuse !

"Je ne m'énerve pas, je me révolte"

La retranscription du débat d'hier soir, c'est sur le site du Nouvel Obs, ici, là et encore là.

C'est d'la Dynamite

C'est le week-end !

"Je commence à bien la sentir, cette élection"

Je suis en train d'écouter Royal et Bayrou sur RMC info (putain, RMC info, j'te jure), et je me ré-ga-le, principalement parce que Sarko est totalement "out" aujourd'hui, et depuis plusieurs jours d'ailleurs, à cause de cette histoire de débat : pour une fois qu'il n'est pas au milieu de la photo, j'imagine comme il doit trépigner de rage. "Les petites combines un samedi matin dans un hôtel parisien, ce n'est pas de la République irréprochable", a-t-il osé dire ce matin. Ridicule. Un débat en direct devant tous les Français qui veulent y prêter une oreille, tu parles d'une combine !

"Ils sont ensemble dans un grand hotel parisien, moi je préfère être ici à Valenciennes avec Jean-Louis Borloo sur le terrain, tout le reste c'est combine et compagnie", dixit Sarkozy ce matin. "Eux ils discutent boutiques et partis, moi je suis au milieu des Français" Ouhouuu ! Chuis làààà ! M'oubliez pas ! Hé hé hé.

Par ailleurs, la p'tite dame est pugnace, je la sens bien partie pour cette dernière semaine de campagne. L'échange est cordial, souriant, (parfois même, ça rigole, elle fait des blagues la coquine), Bayrou est poli et ne casse pas (trop) le programme de Royal qu'elle a tout le loisir de développer. "Je suis globalement d'accord avec cette vision" vient-il de dire après l'intervention de Ségo sur la police. Un peu plus tard, dans un sourire : "Vous avez raison de défendre cette liberté"... Yep ! Du miel pour mes oreilles. Bref, une bonne mise en jambes, un petit coaching bienvenu pour la socialiste avant le débat casse-gueule du 2 mai... Alors merci François, et d'avance merci aux partisans de Bayrou qui voteront à gauche dimanche prochain. 

La vache, c'est bon ce petit regain d'optimisme !

PS : Un petit Gabriel est arrivé chez El Niño et sa douce à Marseille hier soir. Une autre raison de se réjouir !!! Je lui souhaite la bienvenue sur notre drôle de planète. "Oooh Gaby, Gaby, tu veux qu'j'te chante la mer, le long, le long des golfes... pas très clairs" 

Chico Buarque

Chico (pour Francisco), c'est celui de la pub Schweppes, siii, vous savez, "Essa moça 'ta differente, ja não me conhece mais, tada ta ta, tadadaaa".

Mais si ! Là :

Ce type est un monument au Brésil : il a débuté sa carrière en trombe à 20 ans, a révolutionné la musique brésilienne avec ses potes Caetano Veloso et Gilberto Gil en créant un nouveau genre simplement appelé MPB (pour Musica Popular Brasileira), mélange de jazz, bossa, samba, rock... a lutté contre la dictature au Brésil (1964-1985) et dû s'exiler un moment comme d'autres artistes contestataires, avant de rentrer au pays en 1970 pour faire de la résistance de l'intérieur, en déjouant tant bien que mal la censure...

C'est le petit mignon aux yeux clairs qui apparaît dans la deuxième partie de cette vidéo :

Ses chansons ont été reprises en France par des tas de gars, du plus farfelu (Pierre Vassiliu, "Qui c'est celui-là" !) au plus poète, comme Nougaro qui, tu verras, s'est emparé de celle-ci :

;-) à mon amoureux, nascimento/1976

Mdr

Alors celle-là, c'est la meilleure que j'ai vue depuis longtemps (trouvée sur le blog d'une jeune fille qui a l'air délicieusement frappée)...

La photo officielle qui sera peut-être dans toutes les mairies de France après le 6 mai :

Je'm voyais déjà...

Au fait, elle s'améliore en communication visuelle Royal, non ? Pfiou, l'était temps...  La nouvelle affiche n'a plus rien à voir avec la précédente, c'est le grand écart, le super retournement de veste (qui elle, reste immaculée). Faut dire que la cible n'est plus la même qu'au premier tour... L'affiche précédente - visage austère, photo en noir et blanc cheap, lettrage blanc sur fond rouge sang - avait sans doute pour but d'aller chercher des voix à l'extrême-gauche. Ca a marché, on dirait, Royal a même pêché le soutien explicite - et exceptionnel - d'Arlette pour le second tour, c'est dire !

Dans cet entre-deux-tours, rien à voir, ce sont les voix des électeurs de Bayrou qu'il faut aller chercher, soit un public plus bourgeois, gauche "tranquille" dans le sens de pas révolutionnaire du tout, voire carrément de droite mais qui se méfie du petit dictateur. Donc, hop, de la couleur, ça fait moins stalinien, et un lettrage bleu pour ne pas abandonner cette couleur à l'UMP (poursuite de la stratégie Marseillaise-drapeau tricolore-nous aussi on a le droit ?)

Je ne suis pas une pro du marketing (même totalement à côté de la plaque dans ce domaine - aucune idée de l'impact que peut avoir ce type de remaniement iconographique), mais je sens qu'on tient le bon bout quand même, là.

La campagne est signée signée du publicitaire italien Oliviero Toscani, jadis chez Benetton...

PS 23h30 :  A la section socialiste à côté de chez moi, ils n'ont rien compris à la nouvelle mode : ils ont laissé l'ancienne affiche.

Demain je repasse voir.

Réveil en douceur

Tribalistas, mon trio brésilien préféré, avec le vibrato de l'adorable diva Marisa Monte, les ultra-basses impressionnantes d'Arnaldo Antunes et la voix douce de Carlinhos Brown pour faire le liant...

D'abord, quand je serai grande, je serai Marisa Monte, moi...

... la nana qui ne bouge pas d'un cheveu entre 20 (ci-dessus) et 40 ans (ci-dessous) :

Que sorte de ficar jovem assim !

Sarko zy-vaaa !

Bon allez, un petit dernier pour aujourd'hui... Anti-Sarko version ragga, ça sonne bien aussi :

Sarko versus Chirac, sans l'aide de Bayrou

Bien intéressante cette interview de Bayrou réalisée par le journal Sud-Ouest le 16 mars dernier. Ils en avaient alors gardé un peu sous le coude pour pouvoir publier de beaux morceaux entre les deux tours de la présidentielle (petite leçon de "stratégie éditoriale" au passage), voilà qui est fait :

« On ne peut pas rencontrer plus différents que Nicolas Sarkozy et moi ». C'était le 16 mars dernier dans les locaux de « Sud Ouest ». François Bayrou répondait aux questions de notre rédaction. Dans un moment de vérité, le leader de l'UDF a subitement avoué la fracture que les observateurs avaient décelée, sans en connaître la raison intime. « Je n'ai pas parlé avec Nicolas Sarkozy depuis trois ans. Il y a trois ans, c'est pas pour le raconter forcément, mais je vous le raconte , Nicolas Sarkozy est élu à la tête de l'UMP. Le dimanche suivant, il me fait inviter par Jacques Chancel (NDLR : journaliste et homme de télévision) pour venir passer une après-midi avec lui. Donc, je prends ma voiture et je vais chez Jacques Chancel. Là, Sarkozy me dit : "Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre et, au bout du compte, on fait une alliance contre Chirac." Je lui dis : « Ca ne m'intéresse pas. Je ne veux pas faire d'alliance avec toi. Je ne veux pas faire une alliance contre Chirac sur le critère de l'âge. Cela ne me ressemble pas. Alors, tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas." Depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous... »

Sur le site de Sud-Ouest, on peut écouter l'enregistrement de cette confidence.