NEUFCHÂTEAU (AFP) - Il porte un chapeau à plumes, vit dans un tipi sans eau courante ni électricité et roule en Cherokee: "Loup solitaire", François Grossi pour les intimes, se veut le candidat aux élections législatives le plus atypique de tout l'Hexagone.
Dans sa circonscription de Neufchâteau, la quatrième des Vosges, aucun de ses adversaires ne lui ressemble, même de loin. "Il n'y en a pas d'autres comme moi", remarque-t-il, un grand sourire aux lèvres, tout en s'éventant avec une plume d'aigle.
Ses affiches, où il apparaît en guerrier, tenue de daim "faite sur mesure au Maroc" avec fourrure et franges, chapeau à plumes rouges, noires et blanches sur le chef, devant une verte prairie, le distinguent substantiellement des autres candidats.
Le slogan de sa campagne ne jure pas avec le reste. "L'homme de la Plaine (vosgienne): combattre l'injustice, c'est sa seule raison d'être", lit le citoyen stupéfait sur les panneaux électoraux, croyant voir l'affiche d'un bon vieux western.
"Je suis +Loup solitaire+ et je suis le justicier, explique-t-il calmement dans son bureau, où une image du légendaire Sitting-Bull est punaisée à hauteur d'épaule. J'aime aider mon prochain. On m'a mis sur terre pour faire le bien. Je ne connais pas le mal. Je ne sais pas faire le mal."
François Grossi n'a pas toujours été Indien. Né il y a 61 ans dans les Vosges, il n'apprend qu'à 23 ans que son vrai père est un GI américain, qui courtisa sa mère à la fin de la deuxième guerre mondiale.
"Il était noir de peau. Je suppose qu'il était noir-rouge. J'ai ça dans le sang. Je le ressens. Il devait être un Cherokee ou un Kiowas et devait vivre dans l'Oklahoma", raconte-t-il, un brin mystique.
Pendant longtemps, François Grossi délaisse pourtant le totem. Mais en 1994, en proie à des difficultés personnelles, il décide d'emprunter le nom de son héros de bande dessinée, "+le Loup solitaire+, qui était toujours vainqueur".
Sa vie n'est dès lors qu'une suite de réussite. Titulaire d'un certificat d'études, l'Indien, qui a débuté comme laveur de fromage en laiterie, ouvre une agence immobilière à Neufchâteau.
Cherchant à savoir "jusqu'où (il peut) aller", il est candidat une première fois aux législatives dans son canton en 2002 et obtient 2% des voix "devant le MNR et les écologistes", se félicite-t-il.
Cette année, ce sarkoziste convaincu concourant sans étiquette, dont la "squaw" Roselyne, dite "Roseau sauvage", 62 ans, est la suppléante, est plus ambitieux.
Sa technique, faire une campagne "à l'Américaine", innovante. Samedi soir, "Loup solitaire", en costume d'apparat, a fait le tour des boîtes de nuit vosgiennes, entouré de gardes du corps "pour ne pas que les gens touchent (ma) coiffe" et "parce qu'(il) aime bien ça".
"Si je suis élu, je me mettrais au dernier rang de l'Assemblée (nationale), pour ne pas gêner les autres élus avec mes plumes", rêve-t-il tout haut à quelques jours du premier tour.
ben...voilà autre chose..
Squaw Clooneyàlapeaulavabo retourne dans son Tipi.
Et Cocorosie c'était bien ? ah non zut c'est ce soir non ?
Rédigé par : mrsclooney | 29 mai 2007 à 13:48
Excellent. C'est vrai ça, on parle de diversité culturelle, d'absence d'arabes et de noirs à l'Assemblée Nationale, mais rien sur les Indiens, les Kanaks, ou les Sioux...
Il faudra tout de même annoncer à ce cher candidat que le règlement de l'Assemblée Nationale est très strict sur les tenues vestimentaires des parlementaires: ils doivent impérativement porter une cravate...
Jack Lang, dans sa belle époque, avait tenté le col Mao de Yamamoto, mais il s'est vite fait épingler.
Sic transit gloria mundi...
Rédigé par : Ziggystardub | 29 mai 2007 à 15:42
# ziggy : Ha bon, je savais pas pour la cravate ?!! J'aime bien le nom de sa nana, "Roseau sauvage", il faudrait le donner à Roselyne Bachelot ! Et le sien, choisi dans une bédé, faut le faire quand même...
# Mrs : Oui, Cocorosie c'est ce soir. Bon, tout va bien pour toi aujourd'hui, pas de machine en panne, de clés fugueuses ? Je vais voir "chez toi" ce que tu racontes...
Rédigé par : petit chahut | 29 mai 2007 à 19:03
un schizo :
- père indien, puis noir, peut etre ci ou ça..
- vit sous tipi mais reçoit dans un bureau..
- et son tipi c'est un pote qui les cout et vend, et il vit autant sous tipi que moi j'vis entre 4 murs
Rédigé par : Joe | 17 septembre 2007 à 19:24