Repéré par El Niño sur le site de Libération :
Une tribu inconnue découverte au Brésil
Ils ont surgi soudain de la forêt amazonienne. Hommes, femmes et enfants, ils étaient 88 Indiens d’un groupe dit «isolé», c’est-à-dire n’ayant jamais eu de contact avec la civilisation occidentale. C’était jeudi,il y a une semaine, à l’extrême sud de l’Etat brésilien du Pará, dans le village indien de Kapot.
Selon l’agence brésilienne en charge des Indiens, la Funai, deux hommes se sont d’abord approchés pour demander de l’aide et ont été repérés par deux jeunes de Kapot. Puis le reste du groupe est sorti de la forêt et a installé un campement à deux kilomètres du village. Une Indienne y a accouché peu après.
Retranchés. Selon la Funai, ce groupe a probablement marché durant cinq jours dans la forêt, en provenance d’une terre indigène située plus au sud, dans l’état du Mato Grosso. Pourquoi ont-ils choisi de quitter leur village et d’entrer en contact avec une communauté indienne ? Nul ne le sait encore, mais, selon Fiona Watson de l’ONG Survival International, «ils ont probablement été victimes des intrusions des trafiquants de bois tropical [dans la région, la forêt regorge d’acajous, ndlr] et des chercheurs d’or» , pour lesquels les Indiens ne représentent que des obstacles à éliminer.
Si le contact a pu s’établir entre arrivants et habitants du village de Kapot, c’est qu’ils sont tous des Metyktires, un sous-groupe de l’ethnie kayapo. Les premiers contacts des Kayapos avec les Blancs datent de 1950. Mais certains groupes avaient refusé ces contacts et s’étaient retranchés dans la forêt. Les autres Kayapos les croyaient d’ailleurs disparus. Alors, pour célébrer ces extraordinaires retrouvailles avec des «parents» qu’ils ignoraient depuis plus de cinquante ans, les Kayapos ont entamé jeudi des chants et des danses rituelles enregistrés et diffusés par radio à d’autres communautés kayapos.
En revanche, le village de Kapot, dirigé par Megaron Txucarramãe, l’un des principaux leaders kayapos qui est aussi l’un des responsables locaux de la Funai, a immédiatement été fermé aux étrangers pour éviter tout risque de contamination. En effet, explique Fiona Watson «l’expérience nous a prouvé que les premiers contacts des communautés indiennes avec des étrangers s’avèrent souvent fatals », leurs organismes ne sont pas immunisés contre des maladies aussi banales qu’un rhume ou une gastro-entérite.
Campagne. Sans parler du choc psychologique. Survival International s’apprête justement à lancer une campagne internationale pour les droits des groupes indiens isolés.et alerter les gouvernements concernés sur leurs responsabilités à leur égard
Au Brésil, on estime qu’il reste une quarantaine de groupes non contactés. Et on évalue à 700 000 le nombre d’Indiens, répartis en 220 groupes. En 1500, lorsque les Portugais abordèrent la côte brésilienne, ils devaient être plus de 5 millions.
Eliane Patriarca
Para Brésil
NB : C'est dans cet Etat de Para au Brésil que le grand photographe Sebastião Salgado a pris ces clichés qui paraissent d'un autre siècle... mais ils datent seulement d'il y a 20 ans...
Mine d'or de la Serra Pelada, 1986.
En l'an 2000, il restait environ 6000 personnes sur place...
c'est extraordinaire comme histoire.... pourvu qu'on les laisse en paix, pourvu...
je passe à autre chose mais ....alors comme cela tu connais Marie José Roig toi ?
tu sais que j'habite là bas ?
Rédigé par : mrsclooney | 08 juin 2007 à 17:38
# Mrs : Ben oui je sais ;-) J'ai une histoire avec Avignon, bossé deux ou trois semaines pour La Trop-rance il y a deux ans, auparavant "couvert" le festival pour RaMaCé info pendant la grève des intermittents en 2003 (Festival annulé et tout et tout, grand moment pour une petite journaliste !) et passé un mois par an dans le Vaucluse de 0 à 20 ans. J'aime beaucoup le coin, du coup... Et voilà, tu sais tout !!! Pour compléter cette bio palpitante, j'étais à Marseille pendant 7 ans avant de débarquer à Bordeaux...
Aaaah, le Sud-est (nostalgie/souvenirs/soupir)... Mais le Sud-Ouest, c'est pas mal non plus ! En fait, c'est mon problème (on va faire comme si je n'en avais qu'un) dans la vie : je voudrais vivre partout en même temps (re-soupir/sourire) !
Rédigé par : petit chahut | 08 juin 2007 à 18:29
j'adoooooooooooooore salgado!! j'avais été à une expo pendant que j'étudiais la photo et j'aurais aimé avoir son immense talent (bon ok il a de bons sujets sous le coude aussi) (et puis y a pas à chier, l'argentique surpassera le numérique) Je ne sais pas si tu as lu, d'isabel allende, la cité des dieux sauvages, bon c'est pas de la grande littérature mais ça m'avait bien fait voyager (surtout que je l'avais lu au chili)(héhéhéhé)(3 mois au chili, ça te dit kekchose)(héhéhé)(je sais, je sais, tu as épousé un brésilien) (égalité, match point)(héhéhé)(bon ben c le week end!)
Rédigé par : series | 08 juin 2007 à 19:06
# Series : Ca ricane, ça ricane, ah j'te jure, ces Provençales ! Bon, mais c'est marrant que tu me parles d'Isabel Allende, pas lu celui dont tu parles mais Eva Luna et La Maison aux Esprits oui (sur une plage au Brésil d'ailleurs, héhéhé, en plus je déconne pas, faut croire qu'on lit ces trucs-là sur le continent en question - mais ça n'explique pas que je me sois aussi tapée Dostoïevski là-bas, bref) et t'as raison, c'est dépaysant à souhait... Mieux que ce Beigbedder que je viens de m'envoyer pour enfin voir ce que c'était (mouaif mouaif, je t'en foutrais moi de "l'amour dure trois ans" !/ cf : débat chez Mrs Clooney)
En tout cas tu m'as bien fait marrer avec ton com, tiens ! Bon week-end.
Rédigé par : petit chahut | 08 juin 2007 à 19:51
# Series again : Ah oui, pour Salgado, je n'y connais pas grand-chose (à vrai dire rien) en photo, mais ça m'a fait un sacré choc. J'aimerais bien voir une expo un jour...
Rédigé par : petit chahut | 08 juin 2007 à 19:58
alors l'est bien le dernier beigmachin??? l'amour n'a pas de loi et si je t'aime prends garde à toiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (en même temps, tu as vu l'état dans lequel il a mit la fille à johnny heing, mouais.......)bon ben je cherche despérement un vol pas cher pour une destination far far away, c pas gagné.....
Rédigé par : series | 08 juin 2007 à 21:20
Ahhh... Salgado... Toujours un putain de choc visuel. Trop beau, trop humain, trop classe.
Rédigé par : Olaf Boldeche | 08 juin 2007 à 21:55
J'allais oublier : merci pour le lien !
Rédigé par : Olaf Boldeche | 08 juin 2007 à 21:56
# Series : J'ai pas acheté le dernier de Beigchose mais "L'amour dure trois ans" au pif parce que je n'avais jamais rien lu de lui, hé ben le bouquin "dure" trois heures et... bof super bof. Trop parigot-glauque pour moi (et puis cette façon de faire partie à fond de la night parisienne [Baron-coke-mauvaise baise] tout en la critiquant, je trouve ça un peu faux-derche, en fait...)
Sinon, je croise les doigts pour tes billets d'avion !
# Olaf : Je trouve ton blog super chouette et très bien écrit (Beigbedder peut aller se rhabiller !) ;-)
Rédigé par : petit chahut | 09 juin 2007 à 16:32
Yes ! Beigbeider en short à la Bourboule !
Rédigé par : Olaf Boldeche | 10 juin 2007 à 22:38
Magnifiques les photos de Salgado et puis toute la réflexion autour de ses photos, autour des Hommes me plait bien
Ici, il s'agit bien d'une mine d'or avec toute la frénésie qu'elle peut engendrer chez de pauvres gens qui restent pauvres toute leur vie même en allant au fin fond de la mine pour en extraire le métal précieux.
J'ai le bouquin qui traîne quelque part. J'y avait décelée une phrase qui m'avait à l'apoque beaucoup touchée mais je dois le feuilleter pour la retrouver...
Rédigé par : Farid | 13 juin 2007 à 17:25
# Farid : J'espère que vous allez retrouver la phrase en question ?
Rédigé par : petit chahut | 15 juin 2007 à 07:44